L'amour de Dieu
Cet article m'est inspiré dans le souci de répondre à certaines personnes qui ne peuvent comprendre que Dieu accepte de sacrifier son fils alors qu'en revanche il refuse les sacrifices humains.
On pourrait commencer par citer le passage très connu de l'évangile de Jean 3:16 "Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle."
Jusqu'où l'amour peut-il aller ? Les hommes ne donnent-ils pas souvent leur vie pour une cause plus ou moins valable ? Abraham n'était-il pas sur le point de sacrifier son fils qu'il avait obtenu de Dieu par amour pour ce Dieu en croyant que s'il le lui avait donné, il pouvait aussi le réssusciter ? C'est ce que Paul explique dans sa lettre aux hébreux. (Gen.22:10-17;Héb.11:18,19)
Paul, qui était pharisien, persécutait les chrétiens pour ce motif jusqu'à ce que Jésus se révèle à lui. "Qui es-tu", demanda t-il ? "Je suis Jésus que tu persécutes" lui a t-il été répondu. (Actes 9:1-9)
Bien que Dieu ne soit pas un homme pour avoir du regret (Nb.23:19), on peut comprendre qu'il ait des sentiments (normal, s'il est créateur, il en est la source). En effet, par exemple, le rideau du temple de Jérusalem s'est déchiré au moment même où Jésus expira (Mat.27:51;Marc15:38;Luc23:45). Suite à la tentative de sacrifier son fils, Abraham fut épargné et fut appelé "l'ami de Dieu".
Si la douleur de Dieu peut être comparable à celle d'un père qui voit son fils mourir, il faut rappeler deux différences fondamentales : d'une part, rien ne dit que sa douleur ne soit pas justement infiniment supérieure à celle qu'un homme peut éprouver ; en effet, la première personne engendrée, celle qui vous est le plus proche pendant des temps immémoriaux, disparait. Quelle solitude ! D'autre part, Dieu n'a pas besoin de la foi pour avoir la certitude de retrouver son fils. Ce dernier ayant été fidèle jusqu'au moment d'expirer, il savait qu'il était capable de le recréer, de le retrouver. On ne peut raisonner dans ce domaine en termes de comparaison avec des sacrifices humains abjects, nous sommes en présence de personnes comparables mais en aucune façon identiques, certaines choses nous échappent. Ce qui est certain, c'est que "donner son fils" pour l'humain, est vraiment une preuve d'amour réel. Dieu n'était pas obligé, il a aussi pris un risque de voir son fils, doté du libre arbitre, se détourner de lui pour servir ses propres intérêts, même si s'eût été pour un temps limité.
Tout cela pour conclure rapidement que l'amour de Dieu ne peut être contesté dans cet acte et que prétexter du fait que Dieu ait interdit des sacrifices humains pour ne pas croire en Jésus ne peut être recevable au bas mot.