Fausses idées sur Jésus
Un article a déjà été publié sur Jésus, sur son essence et sa nature terrestre ou céleste.
Ici, le but est d'analyser ses propos et d'essayer de voir quelles sont les contradictions entre son point de vue et les représentations qu'en ont fait les différentes religions, par ignorance ou par volonté de propagande.
Son attitude au baptême de Jean :
Jésus ne s'est pas distancé des gens qui venaient se faire baptiser par Jean le baptiste, il s'est mis au même niveau que ceux-ci. Pourtant, les gens venaient se laver de leurs péchés alors que Jésus, né miraculeusement, était censé en être dépourvu. Sa réponse à Jean : "Laisse faire car c'est ce qu'il convient de faire pour la justice". La question, en quoi son baptême allait contribuer à la justice ? Le symbole de l'immersion dans l'eau était la disparition, puis l'émergeance ou plus simplement, le passage de la mort à la vie. Ainsi, Jésus opérait une action symbolisant un changement d'état dans sa vie, une nouvelle naissance. Il était charpentier mais dorénavant il allait pêĉher le royaume de Dieu, une nouvelle activité ou fonction sur terre. Il ne vivrait plus pour lui-même, mais comme agent actif d'une gouvernance céleste.
Son attitude vis à vis des non-juifs :
Jésus l'a reconnu maintes fois, le salut vient des juifs. Au sujet de la résurrestion, Dieu est dieu non des morts mais des vivants, en parlant des patriarches, Abraham, Issaac et Jacob. Ils seront attablés avec lui dans son royaume. Pour Jésus, cela est tellement certain ou réel, que ils sont déjà vivants. Philosophiquement parlant, on pourrait même dire que pour un mort, le temps est mort, nous vivons actuellement dans un temps mort. Le temps vivant est à venir mais pour ceux qui croient, ils sont déjà vivants en participant au temps vivant.
L'importance de la vie pour Jésus :
Jésus n'était pas un kamikase ! La réponse qu'il a faite au diable lors de sa deuxième tentation qui l'invitait à sauter dans le vide pour prouver son invulnérabilité a démasqué la motivation du diable qui voulait faire ressortir le désir d'orgueil et de puissance chez Jésus. On ne doit rien faire pour mettre en danger sa vie par arrogance, on ne cherche pas à forcer la main ou à tenter Dieu.
Pourtant, quand Pierre essaya de le dissuader de se livrer, Jésus le tança et déclara : "Celui qui cherche à sauver son âme la perdra mais celui qui la perd à cause de moi la retrouvera" (Mat. 16:24-28; Marc 8:34-38). Jésus n'a pas voulu dire qu'il fallait risquer sa vie à veau l'eau pour publier sa foi mais met plutôt en perspective le caractère éphémère de cette vie présente en disant qu'elle ne vaut pas la peine de trahir son intégrité à Christ et à ses valeurs.
La lumière :
Jésus s'est comparé à une lumière apparue sur la terre enténébrée. Cette lumière qu'il représentait, est souvent apparentée à la notion de vérité et de parole de Dieu dans les évangiles. Ex: "On ne met pas une lampe sour le lit mais sur la table pour qu'elle éclaire toute la maison" (Mat.:1-16).
Pouvoirs de télépathie :
Jésus avait des pouvoirs surhumains et notamment, celui de voir dans l'homme même à distance. On peut penser que c'est de cette manière qu'il a choisi ses disciples, car ils les enrllait alors qu'ils étaient en pleine activité de leur métier, il les connaissait et leur demanda de le suivre, ce à quoi ils n'ont pas protesté.
Nathanaël est un exemple criant. Philippe l'invita à venir voir Jésus et il était alors très sceptique à son sujet. Mais Jésus lui révéla qu'il le connaissait et cita un moment de sa vie où sans doute il priait sous un figuier (Jean 1:43-49). On peut citer aussi le serviteur du roi rencontré à Cana et provenant de Capernaum qui demanda à Jésus de venir sauver son fils mourant. Jésus lui dit "ton fils vit". Cela eut un effet immédiat à l'heure même de cette parole. Jésus avait connaissance à distance de cet évènement (Jean 4:46-53).
Son attitude face aux apparences :
Jésus va au delà des apparences, il jugeait durement ceux qui avaient une haute estime de soi et faisaient tout pour le montrer. En revanche, i était critiqué pour fréquenter des pécheurs, des gens méprisés à cause de leur condition modeste ou de leur vie non conforme aux normes établies par les puissants.
On peut citer Zachée, qui malgrès sa personnalité peu religieuse, était perché dans un arbre pour entrevoir Jésus. Jésus lui déclara venir dans sa maison. Zachée essaya de se justifier auprès de Jésus ne disant qu'il avait le coeur sur la main mais Jésus le savait et déclara "Le fils de l'homme est venu pour chercher et sauver ce qui était perdu" (Luc 19:10). Jésus n'est donc pas venu pour conforter les classes dirigeantes dans leurs croyances mais pour nous sauver en donnant de la lumière sur notre route, "Heureux ceux qui sont simples (si ton oeil est simple, tout ton corps sera éclairé) dans leur esprit, heureux
les affigés, ils seront consolés..." (Mat. 5:3-12). Il faut prier Dieu dans le secret, dans sa chambre porte et fenêtres fermées (Mat.6:6), pas pour se montrer comme les hypocrites. Il faut prier Dieu sans rabâcher (pas de chapelets...), Dieu sait ce dont on a besoin, inutile de débiter... (Mat.6:7,8)
"N'avons-nous pas fait de nombreuses oeuvres en ton nom ?" (Mat.7:21-23) Jésus leur répondra "Je ne vous ai jamais connu" Pourquoi ? Ils agiseent en hommes qui méprisent la loi (des juifs). Autrement dit, on a affaire à des charlatans qui prétendent mais font le contraire de leurs propos (ils n'ont pas de regret dans leurs agissements, mais essaient de se faire passer pour ce qu'ils ont prétendu aux yeux mêmes de Jésus à son retour, cela ne marchera pas.
Son attitude face aux polémiques :
Il faut respecter la loi et donner à chacun son dû, sans quoi, il ne faut pas s'étonner que la justice nous rattrappe. On doit aller au delà et faire la paix avec son frère (il paralit aux juifs qu'il considérait comme frères) par anticipation (Mat.5:23-26).
Cette attitude face aux situations tendancieuses fut aussi illustrée par la réponse célèbre "Rendez à César ce qui est à César et les choses de Dieu à Dieu" (Luc 20:25). Autrement dit, évitons les confusions de genre ! L'administration des impôts par l'autorité locale en charge des recettes et des dépenses n'a rien à voir avec le culte.
Son attitude face aux moralités :
Il est à noter que jamais Jésus n'a jugé personne individuellement en fonction de son mode de vie, il est vrai qu'il avait été envoyé au sein du peuple juif, ce qui le préservait de toute atteinte à ce sujet. Néanmoins, il était accusé de faire bonne chère avec des gens de mauvaise vie, en particulier des prostituées.
Dans son sermon sur la montagne, il est clair qu'il fustige ceux qui répudient leur femme pour raisons fallacieuses et exposent injustement ainsi celles-ci à des conséquences adultères. Il est clair qu'il encourageait le respect de la loi qui voulait que chaque femme ait son propre mari et que le mariage soit respectté en tant qu'institution sacrée. (Mat.5:31,32)
On peut aussi penser à la femme adultère amenée à Jésus pour être jugée selon la Loi de Moïse. Jésus se mit à écrire parterre, simulant l'écriture de Dieu semble t-il, sur les tables de la Loi. "Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre" (Jean 8:1-12). Tous s'en vont et Jésus seul lui dit : moi non plus je ne te condamne pas, va et ne pèche plus ! Chez Jésus, le pardon, la compassion était un moteur pour se renouveler. Il n'était pas laxiste (voir le sermon sur la montagne) mais encourageait à modifier sa vie pour la rendre conforme aux attentes d'une vie spirituelle.
Son attitude vis à vis des pauvres :
A la fin de l'évangile de Mathieu (26:11), alors que certains déplorent l'utilisation par une femme d'huile parfumée pour enduire les pieds de Jésus en disant qu'ils auraient pu la vendre pour en faire profiter les pauvres, Jésus fait remarquer que les pauvres seront toujours là, alors que lui serait bientôt enseveli.
Il savait aussi que Judas piochait dans la caisse destinée aux pauvres, il ne l'a pas empêché de le faire. L'avidité et la malhonnêteté de Judas l'a poussé même jusqu'à accepter 30 pièces d'argent pour livrer Jésus. Le récit de la veuve qui mit 2 piécettes dans le tronc à l'entrée du temple illustre aussi la vision de Jésus. Il déclara que bien qu'elle ne mit que 2 pièces de peu de valeur, elle avait mis beaucoup plus que les riches car c'est tout ce qu'elle possédait. Pour Jésus l'état du coeur qui incite à faire du bien a plus de valeur que les biens eux-mêmes. Pour lui, être riche ou pauvre n'a pas d'importance. La foi en Dieu est la vraie richesse, celle qui ne disparaitra pas. Il n'était pas socialiste avant l'heure, il n'avait pas foi que ce monde allait pouvoir fournir à tous le confort. Jean rappela d'ailleurs que le désir du monde est incompatible avec l'amour de Dieu. N'aimez pas le monde ni ce qui est dans le monde, car si quelqu'un aime le monde, l'amour de Dieu n'est pas en lui (I Jean 2:15-57)
A suivre !